Des souris et des hommes
Peter Tyrer est le très British editeur en chef du très British "British Journal of Psychiatry".
Il commente chaque mois les articles de sa revue et l'actualité psychiatrique avec un humour...so British!
Je ne résiste pas à la tentation et je vous livre un extrait de l'edito de ce mois (juillet 2007).
Peter Tyrer y évoque le délicat problème des modèles animaux appliqués aux sciences du comportement, et à la psychiatrie en particulier.
Qu'est-ce qu'un modèle animal d'anxiété, en quoi est-il pertinent pour l'homme.
Et, plus complexe probablement, qu'est-ce qu'un modèle animal de schizophrénie ?
Une pathologie aussi complexe peut-elle bénéficier de modéles animaux pertinents ?
Tyrer propose certaines des possibilités suivantes pour dénfinir un bon modèle de "souris schizophrène":
1) Idées délirantes: La souris croit qu'elle conduit une expérience sur le chercheur. La souris pense passer plus de temps à observer le chercheur qu'il n'en passe à observer la souris.
(...)
3) Hallucinations visuelles et délire paranoïde: La souris croit que sa queue est un serpent et essaye de fuir. Placée en face de plusieurs autres souris, elle croit que leurs queue représente une menace et peut attaquer ("perdre la tête mais gagner des queues" - "Head you loose, tails you win" 1).
4) Humeur délirante: La souris et le chercheur sentent tous deux qu'il y a quelque chose de drole qui se passe, mais ne peuvent dire quoi.
5) Passivité: La souris pense que son esprit est sous le total controle du chercheur et attend les instructions.
1: Jeu de mot avec Head: tete mais aussi face d'un piece, et Tail, queue mais aussi coté pile d'une piéce. La phrase est normalement l'inverse, et tail au singulier: "Head you win, tail you loose".
Il commente chaque mois les articles de sa revue et l'actualité psychiatrique avec un humour...so British!
Je ne résiste pas à la tentation et je vous livre un extrait de l'edito de ce mois (juillet 2007).
Peter Tyrer y évoque le délicat problème des modèles animaux appliqués aux sciences du comportement, et à la psychiatrie en particulier.
Qu'est-ce qu'un modèle animal d'anxiété, en quoi est-il pertinent pour l'homme.
Et, plus complexe probablement, qu'est-ce qu'un modèle animal de schizophrénie ?
Une pathologie aussi complexe peut-elle bénéficier de modéles animaux pertinents ?
Tyrer propose certaines des possibilités suivantes pour dénfinir un bon modèle de "souris schizophrène":
1) Idées délirantes: La souris croit qu'elle conduit une expérience sur le chercheur. La souris pense passer plus de temps à observer le chercheur qu'il n'en passe à observer la souris.
(...)
3) Hallucinations visuelles et délire paranoïde: La souris croit que sa queue est un serpent et essaye de fuir. Placée en face de plusieurs autres souris, elle croit que leurs queue représente une menace et peut attaquer ("perdre la tête mais gagner des queues" - "Head you loose, tails you win" 1).
4) Humeur délirante: La souris et le chercheur sentent tous deux qu'il y a quelque chose de drole qui se passe, mais ne peuvent dire quoi.
5) Passivité: La souris pense que son esprit est sous le total controle du chercheur et attend les instructions.
1: Jeu de mot avec Head: tete mais aussi face d'un piece, et Tail, queue mais aussi coté pile d'une piéce. La phrase est normalement l'inverse, et tail au singulier: "Head you win, tail you loose".