Harry Potter et la génétique: Une histoire d'amour ?
La discorde tourne, dans Nature, autour de Neville Londubas.
Dans une nouvelle lettre à l'éditeur, une équipe de génétique de Cambridge a mis en valeur un point de vue différent.
Pour eux, il ne peut pas y avoir de pénétrance incomplète dans le cas de Neville.
Pénétrance incomplète, ça veut dire que les porteurs des gènes de vulnérabilité n’expriment pas systématiquement le caractère.
Par contre, quand ils expriment ce phénotype, ils l'expriment complètement, pas à moitié.
En d'autre mots, si le gène "magie", qui est récessif, avait une pénétrance incomplète, les porteurs de deux gènes "magie" seraient parfois magicien, parfois non.
Revenons à Neville, le mauvais magicien.
Pour l'équipe de Cambridge, on peut parler plutôt "d'expressivité" de l'allèle magie.
Et encore...
Pénétrance incomplète et expressivité sont des termes réservés aux allèles dominants...
Ce qui n'est pas le cas du gène "magie", sinon Hermione, jeune magicienne, n'aurait pas pu avoir deux parents non magiciens...
Bref, pour les auteurs de cette lettre, si Neville n'est pas bon, ça n'est pas de la faute de ses gènes.
Les auteurs rappellent qu'aucune preuve formelle du caractère génétique de la magie n'a été démontrée à ce jour !