Je suis en retard pour le carnaval...

Publié le par yann

Après l'heure, c'est plus l'heure...

Après deux rappels à l'ordre, c'est trop tard, les participants sont partis sans moi...

Tant pis, je vous parle quand meme de la relation médecin malade, puisqu'il s'agisait du thème imposé par les deux organisateurs, Zeclarr et Lawrence dans le cadre du premier carnaval des blogs medicaux.

La relation médecin malade est souvent examinée de façon assez unilatérale, c'est-à-dire du médecin vers le patient. Les effets des contre-attitudes des médecins sur leurs patients font l’essentiel de cette approche. Les effets des attitudes des patients sur leurs médecins sont, à l’inverse, relativement négligé.

La psychanalyse a permit de commencer à s’intéresser à ce que ressentait le médecin, en utilisant ce qu’elle a définit comme le contre-tranfert. Ce dernier regroupe l’ensemble des réactions, positives ou non, que le médecin a avec son patient. L’utilisation de ce contre-tranfert était relativement novateur.

Plus simplement, peut-être, une des rubriques du JAMA s’est centrée sur les introspections de médecins confrontés à des patients difficiles.

Un des derniers articles reprenait la trajectoire d’un médecin américain d’origine etrangère, dont les patients tour à tour vantaient le caractère sérieux propre aux « gens comme [lui] » ou encore préféraient être soigné par un médecin de la même origine qu’eux.

En lisant cette rubrique intelligente, on peut se demander jusqu’ou les soignant peuvent accepter les patients « tels qu’ils sont », avec leurs fantasmes, leurs exigences, et leurs représentations de la maladie et des soignants.

Par exemple, peut-on accepter, dans une prise en charge hospitalière, qu’un patient refuse d’être soigné par un médecin noir ou asiatique ?

Et si l’opposition aux soins a lieur dans l’urgence, et qu’elle met en jeu la vie du patient ? , Faut-il alors être confrontant et en venir à sédater un patient qui s’agite, ou entendre que le patient est enfermé dans ses convictions, et passer la main à un médecin que le patient acceptera ?

Cette introspection du JAMA, touchante, contraste avec un éditorial réalisé par un cardiologue caricatural.

Les cardiologues sont parfois (souvent !) critiqués pour leur suffisance, et cet éditorial intitulé "The cardiologist as a role model" (sic!) vient soutenir cette image d’Epinal, puisqu’il se demande comment cette spécialité peut encore être un exemple pour les autres et pour le monde…

Les introspections des médecins quant à leur relation à leur patient intéressent particulièrement les revues, comme l’American Journal of Psychiatry qui en publie mensuellement.

Elles se suivent et ne se ressemblent donc pas !

Publié dans Divers

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Z
très intéressante la note, merci !
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